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Qu’était le Tchad !!! Qu’est-il devenu ??

 

Un pays « bouleversant » mais très « bouleversé »

 

par Emile Pecqueur

 


J’arriverai peut-être un jour à présenter tout ce que j’ai emmagasiné sur les perspectives sahariennes du Tchad qui ont constitué pour moi non pas un pèlerinage, mais une grisante découverte dans certaines zones de ce pays où j’ai séjourné et ai parcouru une grande partie de son étendue de juillet 1966 à juillet 1968, bien que le Tchad couvre une superficie du double de la France.

 

Les authentiques descriptions qui seront faites, portent obligatoirement je dirais sur la vie en ce pays aux continuels bouleversements, formé de deux mondes tout à fait différents, aux trois zones de climat : désert au nord, Sahel au centre et savane soudanaise au sud à régime tropical. Je commencerai mon récit par cette préface qui pourrait paraître bizarre pour certains mais authentique.

 

 Lettre d’un ancien combattant du Borkou-Ennedi-Tibesti (B.E.T) et ancien président de la république du Tchad Goukouni Oueddéi adressée à un officier supérieur français des troupes de Marine présent au Tchad 1970-1971.

 

« Officiers, sous-officiers et Parachutistes de la …ème Compagnie de …. »

Texte : Lors de la période s’étalant d’août 1968 à juillet 1972, nous avons été amenés à nous affronter durement au B.E.T (Borkou-Ennedi-Tibesti). Plusieurs de vos frères et bien des nôtres ont été tués ou gravement blessés dans les nombreux accrochages que nous avons vécus. Nous savions que vous n’aviez rien contre nous, bien au contraire ! Vous avez simplement fait votre devoir de soldat comme votre gouvernement vous l’avait ordonné. Nous connaissions vos Grands Commandants des Troupes de Marine qui ont administré nos provinces de 1929 au premier janvier 1965 soit quatre années après l’indépendance du Tchad, en utilisant d’ailleurs le Droit coutumier, et nous les avions appréciés. Beaucoup de nos parents sont partis se battre pour la France, et un bon nombre d’entre eux n’en sont pas revenus, Au mois d’août 1968, lors de notre départ dans le caillou, nous n’avions donc aucun grief contre les Français. Nous ne faisions que défendre nos coutumes, notre culture, et combattre l’injustice face à une jeune administration nationale mal formée, dépaysée, craintive et cruelle, qui nous ponctionnait et ne nous apportait que malheur et désolation depuis quatre années de présence au B.E.T. Tous les protagonistes de cette époque, y compris moi-même ont maintenant atteint l’âge de la retraite des armes.

Lorsque le Colonel …., que je connais depuis plusieurs années et qui m’a toujours aidé et compris, m’a proposé d’insérer dans les souvenirs de votre Unité un témoignage des combattants du B.E.T, j’ai de suite donné mon accord. Si, par la grâce de Dieu, je retrouve une responsabilité politique au Tchad, nous veillerons à honorer tous nos morts et nos blessés de concert, qu’ils soient français ou tchadiens.

Vive l’amitié combattante franco-tchadienne ».

Goukouni Oueddï, ancien président de la République du Tchad, Alger, 2003

 

Puisque je suis sur ce sujet, je vais y ajouter ces quelques lignes.

Quelques années plus tard, certains ont souhaité comprendre pourquoi la France avait consenti à perdre ses soldats dans le désert tchadien en combattant des hommes qui n’étaient pas nos ennemis. Mais il existait également, pour un tel choix, d’autres motifs en relation plus étroits avec le sujet !!!! Ce n’était pas encore tout  à fait de l’Histoire, car la plupart des documents officiels restait encore inaccessible, mais ce n’était déjà plus, vers 1984, par exemple, que du journalisme. Si cette guerre n’était pas de type révolutionnaire, quelques chefs de la rébellion, dont j’en ai connu quelques uns durant mon séjour, ainsi que certains auteurs, qui ne cachaient pas d’ailleurs leurs idées politiques d’orientation systématiquement marxiste, s’efforçaient de la faire considérer comme telle.

 

Tout ce qui avait été publié sur ce sujet, à l’époque, était l’œuvre soit de révolutionnaires convaincus ne cachant d’ailleurs pas leurs convictions, soit de journalistes grisés par l’aventure et le dépaysement dans le décor dantesque du massif du Tibesti. De surcroît ces derniers n’avaient pas ou peu accès aux archives officielles et avaient dû se contenter de témoignages de combattants du Front National de Libération du Tchad (Frolinat) ou de certains de ces dirigeants de l’extérieur. Il manquait à l’évidence, et pour équilibrer la vérité, le témoignage des acteurs français, tchadiens ou autres (si cela se produit) qui souhaiteraient obtenir une connaissance globale de cette période, ou encore plutôt à des passionnés de ce pays fascinant.

 

Le Tchad a été soumis depuis des années à bien des bouleversements. Il a fallu en premier lieu essayer de contrer le bouillant colonel Kadafi (la guerre froide serait terminée).

 

Le pétrole coule au Tchad : 250000 barils par jour des derniers renseignements recueillis, et les U.S.A y sont fortement implantés. Les Chinois arriveraient pour obtenir leur part de pétrole au sud du pays. Les forces islamistes intégristes poussaient vers le sud et les gisements pétroliers de la fosse de Doba à partir du Soudan et du centre du Tchad en utilisant comme vecteurs les tribus islamistes nomades arabes et non arabes.

 

Le Tchad avant 1900

 

Enclavement et communications terrestres difficiles, diversité et clivages de tous ordres constituent les caractères dominants de cet espace géographique et culturel au sein duquel le Tchad avait vu définir ses frontières en 1885, découpage qui n’est réalisé alors que virtuellement, la France n’ayant exploré , conquis et pacifié ce pays que beaucoup plus tard dans la période 1900-1913. Ainsi le Tchad fut constitué enclavé. Il se trouvait entouré de la Lybie, du Soudan, du Centrafrique, du Cameroun, du Niger et du Nigéria. Il n’existe aucun débouché maritime à moins de 1200 kilomètres à vol d’oiseau du Lac Tchad.

 

Les coûts prohibitifs de construction et d’entretien des pistes et des routes ainsi que des voies ferrées n’ont jamais permis, dans des sols sablonneux donc instables et en l’absence de ressources énergétiques et minières suffisantes pouvant justifier par leur transport vers la mer de lourdes dépenses d’investissement et d’entretien, les désenclavements internes et externes nécessaires. Le pays est bordé par les massifs impénétrables du Tibesti au nord, dont le sommet l’Emi-Koussi culmine à 3415 mètres et à l’est par celui moins important de l’Ennedi.

 

J’ai escaladé avec un guide du secteur plusieurs centaines de mètres de ces deux massifs. Ils assurent une barrière naturelle, respectivement vers la Lybie et le Soudan.

 

Diversité :

 

Le Tchad présente de multiples visages. La diversité la plus forte existe dans tous les aspects de la géographie. Les climats sont très contrastés, allant du tropical au sud au désertique saharien de montagne dans sa partie septentrionale. Ces différences de milieu naturel déterminent à leur tour les activités humaines. Le sud en effet est une région à vocation exclusivement agricole, alors que le nord voit la prédominance d’activités pastorales. C’est le 13ème parallèle qui constitue la charnière évidente entre pasteurs et paysans. La diversité sur le plan humain, dépasse le stade des activités économiques et sociales, elle est évidente dans les domaines ethniques, linguistiques et religieux. Quant au dénombrement des groupes linguistiques, il ne peut que renforcer cet imbroglio en totalisant près d’une centaine de groupes et de sous-groupes. Les densités démographiques présentées dans chaque région elles sont très contrastées. Moins de deux pour cent des Tchadiens vivent dans la moitié septentrionale du pays et plus de soixante pour cent au sud du Chari.

 

Clivages

 

Le Tchad est fortement divisé. Il serait erroné de voir l’opposition entre le nord et le sud du Tchad en termes de nomades et sédentaires, comme on le fait parfois dans certains articles de presse. En réalité, beaucoup de paysans éleveurs du nord sont sédentaires ou semi-sédentaires et les vrais nomades ne constituent qu’une minorité. Ainsi le clivage basé sur les différences de mode de vie n’en est pas un dans les faits au sein des ethnies du nord. Ensuite certains groupes ont toujours tenu, avec acharnement à conserver leur autonomie. Il s’agit des groupes Hadjeraï. Dans un livre « Histoire des Arabes du Tchad » parlant des arabes, l’auteur écrivait « Ils sont toujours restés semblables à eux-mêmes ». Les luttes incessantes qu’ils ont  engagées contre les hommes et conte les éléments ont fourni un aliment à leur vitalité, cette marche constante plus avant vers l’Afrique Centrale.

Du même auteur : « Les Toubou constituent un cas particulièrement original au sein du peuplement tchadien. Ils n’ont jamais constitué un état ni connu et appliqué une politique cohérente au milieu de l’ethnie et même du clan ».

 

Leur histoire si tant est que l’on puisse appliquer ce terme à une succession de faits, sans lien apparent, est faite d’alliance éphémère et pragmatique de petits succès et de petits revers n’affectant en rien la persistance anarchique de l’ensemble grâce à l’individualisme et à l’esprit d’indépendance de ses composants. Il faut signaler néanmoins que pendant des siècles, les populations du nord ont été, pour les sultans du nord, une source constante d’esclaves dont une partie était d’ailleurs acheminée vers l’Afrique du nord.

 

Dans cet ensemble agité de fortes tensions internes, l’équilibre était maintenu par une domination alternative des sultanats de la bande sahélienne sur leurs voisins d’une part, et sur les infidèles et esclaves du sud d’autre part. Au moment de l’arrivée de la France au Tchad, le fort sultanat de Ouaddaî s’était arrogé la prééminence sur la bande sahélienne et plus généralement sur tout le bassin du Lac Tchad. A une certaine époque, Abéché était une cité importante alors que Fort-Lamy « N’Djamena » n’était qu’un village de pêcheurs inconnus. Cinquante années plus tard, le rapport de force s’était inversé.

 

De la conquête du Tchad à 1969, pendant cette période, trois constatations majeures méritent d’être soulignées : les bouleversements économiques et politiques entrainés par la colonisation, la passion immodérée des leaders tchadiens pour le pouvoir politique lors de la marche vers l’indépendance et enfin après 1960, leur incompétence et leur « népotisme » dans la conduite des affaires du pays.

 

Les bouleversements majeurs :

 

La bataille de Kounéiri (22 avril 1900) où à la fois Rabah et le commandant Lamy trouvèrent la mort, constitue l’épisode marquant du début de la conquête du Tchad. La fin de la pacification se situe vers 1913 (27 novembre), bataille d’Aïn Galaka où la senounia libyenne fut défaite, bien que quelques combats ponctuels se soient encore disputés antérieurement, dans le Ouaddaï en particulier.

Quelques accords secondaires entre la France et l’Allemagne ont donné ensuite au pays ses frontières définitives. La proclamation officielle de la République le 28 novembre 1958 précède de très peu celle de l’indépendance le 11 août 1960. Le Tchad pendant la colonisation fut essentiellement administré par un petit nombre d’officiers français isolés et cette période fut surnommée le « Tchad des commandants ».

 

Pendant leur administration, la paix civile régna, les rezzous et jacqueries furent jugulés et le bouleversement des circuits économiques traditionnels fut géré par la création d’activités administratives et militaires de la France. La ville phare d’Abéché à l’est perdit progressivement son prestige ; les Gorane du nord restèrent dans leurs montagnes, tandis que ce petit village qu’était initialement Fort-Lamy devint la capitale. Depuis l’indépendance en 1960 et jusqu’au 31 décembre 1964 toute la partie septentrionale le Borkou, l’Ennedi, le Tibesti resta sous la tutelle des « combattants ». Les particularismes de cette région et les difficultés à venir avec l’indépendance, avaient donc déjà été pressentis. Les sudistes, eux, trouvaient une satisfaction dans leur délivrance du joug de leurs encombrants voisins du nord et acceptèrent de bon gré notre religion, nos valeurs et nos écoles.

 

Machination politique incessante

 

Les machinations et les complots constituent la caractéristique majeure de la vie politique tchadienne depuis 1947. En 1959, François Tombalbay originaire d’une ethnie du sud-Sara, instituteur, fut nommé premier ministre.

 

Il consacra les premières années de son mandat à « faire le ménage » autour de lui. A partir de 1963, la politique d’épuration s’attaqua résolument aux élus musulmans pour aboutir dès le 16 septembre 1963 à l’arrestation pour complot de trois de leurs principaux représentants à Fort-Lamy. Ces mesures brutales et ineptes provoquèrent une émeute dans les quartiers musulmans de la capitale. A partir de cette date la quasi-totalité des ministres, préfets, chefs militaires et fonctionnaires, même de rang modeste, sera choisie uniquement dans les rangs sudistes chrétiens et animistes. La manifestation la plus spectaculaire des débuts de la révolte se situe à Mangalmé (Guéra) en octobre 1965.

 

Les Moubis attaquèrent les fonctionnaires sudistes lors de la perception de l’impôt. Exacerbés par une organisation de type révolutionnaire en cours de constitution, ces troubles essaimèrent et apparurent dans des zones à moins de cent kilomètres de Fort-Lamy fin 1968. Malgré de graves incidents à Bardaï en septembre 1965, il fallut attendre 1968 et la révolte de la Garde Nomade à Aozou pour assister aux prémisses de la révolte. Dans cette région du Tchad, ce fut essentiellement la maladresse des cadres militaires et civils tchadiens ainsi que leur manque aigu de psychologie envers leurs propres frères qui aboutit à ces troubles.

 

Devant l’incapacité des forces gouvernementales à contrer ces révoltes, Tombalbaye fit une première fois appel à la France au mois d’août 1968. Le calme fut ramené en septembre 1968, sans combat, grâce à l’action du Commandant Galopin et des troupes françaises.

 

Un manque de cadres compétents :

 

Complots, manœuvres avouables ou non, assassinats émailleront toute la période précédent l’indépendance. Les rancunes personnelles constitueront une constante du climat politique. Les alliances se feront et se déferont à un rythme effréné. Personne ne sera fidèle à personne. Tous ces hommes émergents seront indéniablement influencés par leur ethnie voire par leur religion d’appartenance.

 

Leur formation générale et politique est médiocre. Tombalbaye, le premier Président, était instituteur. A la fin des années 50, il existait peu d’universitaires tchadiens. Il faut cependant souligner que les représentants nordistes s’étaient aperçus trop tardivement de leur retard et avaient cherché à reculer l’échéance de l’indépendance.

 

Des constatations s’imposent pour comprendre les problèmes du Tchad dans la période considérée : les difficultés extrêmes dues à la pauvreté économique, à la diversité et aux clivages profonds existants, la pauvreté en élites politiques susceptibles de prendre en compte ces problèmes, la mise à l’écart des populations du nord musulmanes, arabes et garanes.  Mais il est bon de savoir que ce ne sont que des hommes de l’ex-sultanat d’Abéché qui déclenchèrent la révolte.

 

L’intervention française 1969-1975

 

Début 1969, la situation était catastrophique.

 

En plus de l’insécurité régnant sur tout le territoire au nord du Chari, les impôts ne rentraient plus, les rebelles tentaient de couper la capitale de ses ravitaillements de base et de désagréger l’économie du pays en s’attaquant aux cultures vivrières et aux activités d’exportation : coton et bétail. En mars 1969, craignant une attaque généralisée de Mangalmé, le Président du Tchad sollicitait l’aide de la France. C’est une aide militaire qu’il était venu demander et il l’obtint.

 

Du début de l’été 1969 à mars 1971, les conditions de sécurité nécessaires étaient progressivement créées pour permettre le plein emploi des agents de la Mission de réorganisation administrative française sur le terrain (M.R.A).

 

De mars 1971 à juillet 1972, l’administration et l’armée tchadienne étaient remises en fonction sur une grande partie du territoire. L’intervention militaire française directe allait occuper la période de mars 1969 au mois de juillet 1972.

 

En août 1972, les forces françaises qui avaient alors retrouvé leurs effectifs d’avant l’intervention, étaient désengagées des combats, ne fournissant plus à l’armée tchadienne qu’une aide logistique ainsi qu’une forte coopération militaire. Ainsi, au prix de plusieurs dizaines d’engagements et d’une quarantaine de soldats français tués au combat, notre action militaire avait disloqué la rébellion, la laissant largement à la pointure de l’Armée nationale tchadienne (A.N.T), entre-temps réorganisée.

 

Tombalbaye est assassiné par des militaires tchadiens lors du coup d’état du 13 avril 1975. Le général Malloum lui succède. Celui-ci demande le départ des troupes françaises. Il espérait ainsi ramener les rebelles au bercail. Il n’en fut rien. Puis vint la situation au mois de mars 1969. La révolte spontanée du centre-est (1962-1968) et l’entrée en scène du Frolinat 1966… qui clôturera mon récit.

 

Le « Frolinat », Front de la Libération du Tchad, est né à Nyala au Soudan le 22 juin 1966 sous l’impulsion des membres de l’UNT qui vont tenter d’organiser, d’étendre et d’unifier la rébellion.

L’union nationale du Tchad a été créée le 16 septembre 1958 et dès son apparition, elle fait campagne pour l’indépendance immédiate du pays. Elle restera sans véritable audience. Elle sera dissoute par Décret en janvier 1962 au même titre que tous les autres partis, lors de la constitution du parti unique. Elle allait alors poursuivre la lutte de l’extérieur.

 

Notons enfin que tous les leaders initiaux du Frolinat appartiennent à la bande sahélienne, celle des sultanats, celle qui a enregistré le plus fort passé historique et politique. Les initiateurs sont tous des arabes à prédominance de l’ouest (Bornou et Kanem). Ils sont relativement jeunes mais inconnus dans la sphère politique tchadienne, car pratiquement étrangers.

 

Si je glisse quelques lignes supplémentaires sur l’intervention militaire de la France dans le conflit tchadien 1969-1975, je ne puis faire sans reproduire ce paragraphe récupéré dans une certaine édition.

 

« Le Général De Gaulle n’ayant pas consulté le Parlement pour prendre ses décisions, les déclarations à la presse s’avérant très rares sur ce sujet, il n’est pas aisé de traiter cette question. La presse, elle-même, étant pratiquement muette, il faut admettre comme postulat d’une telle aventure, quelques années seulement après l’octroi des indépendances, que les raisons de l’intervention devaient être impératives et graves, et les objectifs limités mais suffisants. »

 

Ceci présenté me portera à cesser là de reproduire mes souvenirs qui porteraient alors uniquement sur la « vie » militaire. Initialement administrative, politique, diplomatique et militaire, l’intervention de la France se cantonnera aux trois premiers volets à partir de l’été 1972.

Après cette période d’observation et de mise en place des combattants et de leurs soutiens durant l’année 1969, cette intervention militaire prendra une attitude résolument offensive en 1970-1971, puis durera jusqu’en juillet 1972 avec de bons résultats.

L’intervention française prendra fin en 1975, lorsque le Président du Conseil supérieur militaire (C.S.M) demandera le retrait des troupes françaises ainsi que celui de la Mission de Réforme administrative.

 

Et moi, j’en arrêterai là ce nouveau volet sur ce que j’ai connu, vécu, sans oublier de dire « supporté » durant ma présence en ce pays de juillet 1966 à juillet 1968.

 

J’en suis néanmoins sorti avec la promotion au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite Civique au titre du Ministère des Armées qui m’a été conféré par le Président de la République du Tchad en 1968 et que je suis simplement fier de porter.

 

Pays où je ne crois pas que j’y retournerai un jour…

 

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Jeune fille dangaleat du village de Korbo au Tchad, colliers d’ambre et de perles de verre
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Tchadienne et son haut collier de perles de terre

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Le tatouage chéloïdien en relief
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Jeune femme tchadienne pilant le mil

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Chasseurs nuamées d’Oubanoui-Chari

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