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Journée nationale de la Déportation
Dimanche 25 avril 2010
Le lieutenant-colonel Guy Dubois s’est exprimé ainsi :
« Il y a 65 ans, au printemps de 1945, comme l’écrivit André Malraux, « la vraie civilisation, … la part de l’homme que les camps ont voulu détruire » triomphait de la vraie barbarie.
Les dernières citadelles où les nazis détenaient encore des survivants du génocide des Juifs et des Tsiganes, des résistants et des déportés politiques, rescapés des camps de concentration, s’écroulaient.
Ce furent des jours de bonheur et de tristesse pour les survivants. Edouard Bécourt, dont je salue la présence de ses enfants, ses petits enfants et son arrière petit fils, en était. Des milliers de leurs camarades avaient disparu et, au moment même où ils étaient libérés, beaucoup d’autres, emmenés par les SS, agonisaient sur les routes d’Allemagne, dans des « évacuations forcées » et des « marches de la mort » qui n’avaient pour but que de supprimer les témoins de la barbarie.
En cette période anniversaire de leur libération, conscients de la dette qu’ils ont contractée envers les libérateurs, les survivantes et les survivants tiennent d’abord à exprimer leur reconnaissance envers les combattants des armées de la coalition antihitlérienne grâce auxquels la part de l’homme qui subsistait en eux fut préservée.
En ce jour de mémoire, nous voulons saluer et encourager toutes les initiatives qui vont dans le sens d’un monde de tolérance, de paix, d’amitié et de solidarité entre les hommes et les peuples.
Oui, nous croyons que le printemps refleurira et que l’humanité saura surmonter ses vieux démons, pour autant qu’elle tire les leçons de ses erreurs passées. »
La « Marseillaise » a clos cette cérémonie.
Les deux derniers Combattants de la Seconde Guerre mondiale de Saint Hilaire-Cottes étaient présents : Emile Pecqueur et Jean Pruvost.
Voici une anecdote concernant ces 2 combattants :
En Indochine, non loin de Saigon, deux bataillons se sont rencontrés : l’un à pied avec Emile Pecqueur et l’autre en blindé avec Jean Pruvost.
Quel hasard ! Ceci à partir de boîtes de sardines jetées sur les bas-côtés pour les animaux ; ils s’étaient arrêtés au même endroit. Comme certains parlaient la même langue, ils ont fait connaissance. « Je viens de Paris, plus précisément d’Arras … de Béthune ... près de Lillers » disait Emile Pecqueur. L’autre lui répond : « Dans mon bataillon, il y a quelqu’un qui vient des environs de Lillers ». Et voilà, la rencontre d’Emile et de Jean en Indochine, bien loin de leur terre natale!
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