Cours de secourisme
du lundi 6 septembre au jeudi 9 septembre 2010
Ce stage a duré 12 heures.
René Mantel a assuré les cours de ce stage, il représente la Protection Civile de Lillers. Il a intervenu en temps que bénévole.
Mr Mantel travaille au SMUR de Béthune (service mobile d’urgence et de réanimation)
A l’issue de ce stage, chacun obtiendra le diplôme de « Prévention secours niveau 1 ». Ces stagiaires étaient des membres de chaque association de la commune : parents d’élèves, employés municipaux, randonneurs, comité des fêtes, anciens combattants, club de Toreikan-budo, chasseurs.
Les cas d’urgence devraient être résolus par les témoins. L’action de ceux-ci est primordiale avant l’arrivée des secours. S’il y avait 20% de plus de personnes formées, nous pourrions sauver 10 000 vies.
En cas d'urgence vitale, ce ne sont pas les secours qui sauvent mais le témoin. Une remise à niveau est conseillée.
Dans chaque commune, il est conseillé d’avoir une réserve de personnes au cas où !!! Chacun ayant un rôle spécifique.
Ce stage est composé de 8 modules :
1- protection
2- alerte
3- étouffement
4- hémorragie
5- victime inconsciente
6- arrêt cardiaque et défibrillation
7- malaise
8- brûlure, plaies, atteintes traumatiques
1 - PROTECTION
Dans certaines situations, nous ne pouvons rien faire.
Avant d’agir, il y a une période de réflexion.
Ne pas exposer sa vie inutilement, ne pas prendre de risques… Monoxyde de carbone, noyade, incendie …..
Dégagement d’urgence : enlever ce qui gène. S’il y a du verre, le pousser avec le pied. Débrancher les appareils à proximité, tirer la personne par les pieds (si pas par les poignets).
Lui tenir la main, lui poser des questions « bougez les doigts » « remuez les pieds » « ouvrez les yeux »…
Voir si elle respire (basculer sa tête en arrière) et approcher la joue de sa bouche tout en regardant son ventre.
La mettre en position PLS (position latérale de sécurité). Si elle respire bien sûr : mettre le bras droit en angle droit, mettre sa main gauche sur son oreille droite, plier sa jambe gauche, appuyer sur cette jambe et le faire basculer sur son côté droit. Bien lui ouvrir la bouche (dégager ainsi au cas où elle vomirait)
2 - ALERTE
15 : SMUR 18 : pompiers
En tout état de cause, le 18 envoie au 15 en cas de souci de santé.
Donc la personne vient d’être protégée, j’appelle le 15 et j’explique les faits : l’état de la personne, ce que je lui ai fait, je donne mon adresse.
Il faut savoir que s’il y a douleur dans la poitrine, appeler immédiatement le 15
9 fois sur 10, le SMUR se dérange pour pas grand chose.
3 - ETOUFFEMENT
La personne s’étouffe en mangeant….
La pencher légèrement en avant et frapper du plat de la main entre les omoplates : 5 tapes vigoureuses.
Si cela ne fonctionne pas, se mettre derrière, l’entourer de vos bras et avec le poing (pouce rentré) et avec les deux mains, au niveau médian entre sternum et nombril, faire une compression en remontant 5 fois.
Si pas, recommencer les tapes.
Cas spécial : le nourrisson. Bien le placer sur l’avant-bras en tenant bien le menton (tête en prolongement du corps) taper dans le dos. Si ça ne marche pas, faire une compression niveau sternum(les deux doigts à la verticale).
4 - ARRET CARDIAQUE
Les premiers gestes doivent être rapides. Si le cerveau, au bout de 3mn, n’a pas été oxygéné, il est fichu.
Si personne n'a rien fait avant son arrivée, l’arrêt cardiaque n’est pas sauvé par le SMUR puisqu’il est question de 3 mn.
a – le bilan doit être fait en 30s (si on voit le malade tomber) : on voit s’il respire. Bien mettre sa joue près de sa bouche et regarder le ventre.
b – s’il ne respire pas, c’est l’arrêt cardiaque. Tout en même temps, appeler le 15, commencer le massage cardiaque, passer à la défibrillation (voir utilisation du défibrillateur)
Les massages se font par série de 30. Ne pas s’arrêter tant que les secours ne sont pas arrivés.
Il y a en France 50 à 60 000 morts par arrêt cardiaque.
4 - LA DEFIBRILLATION
La défibrillation a moins de 10 ans : elle date du 10 septembre 2001 et a une fiabilité de 99,99%
Il ne sert qu’à une personne QUI NE RESPIRE PLUS, qui vient d’avoir un malaise.
Allumer le défibrillateur
Mettre les électrodes : l’une sous la clavicule droite et l’autre sous le sein gauche le cœur se trouvant entre les deux.
Brancher les électrodes à l’appareil
Ecouter les explications et appliquer ce qui est dit.
Bien sûr, si plusieurs personnes sont présentes, l’une peut faire les massages en attendant.
Pour un enfant, le massage (entre base du cou et sternum, au milieu) se fait d’une main à plat et un nourrisson avec 3 doigts.
Pour l’enfant, une électrode devant et une dans le dos. Pour le massage d’un enfant, commencer par 5 insufflations puis 30 massages.
6 - MALAISE
Reconnaître les signes d’un malaise
a – Observer le malade : les yeux, la bouche, le teint, la coloration …
b – Le questionner : où sommes-nous ? Qui est là ? Avez-vous pris des médicaments ?
c – AVC Accident vasculaire cérébral : Paralysie légère ou sévère du visage, des membres, difficultés pour parler….
7 - HEMORRAGIE
C’est un écoulement externe qui va imbiber un mouchoir en papier en un instant
Que faire ?
a – Lui mettre sa main directement sur la plaie et appuyer. Ca va s’arrêter. S’il ne peut pas, le témoin (pour ne pas être en contact avec le sang) met sa main dans un sac en plastique et appuie.
b – Surélever le membre saignant. Il est possible d’appuyer un « sopalin » sur la blessure mais le rouler en boule pour qu’il n’absorbe pas le sang. S’il y a un élément étranger, le laisser : appuyer au-dessus et en dessous.
c – Allonger la personne. Sinon le sang ne montera plus au cerveau si profonde hémorragie
d – Si c’est un membre sectionné, appuyer à cet endroit
e – Si c’est un doigt sectionné, le garder dans un sachet en plastique qui sera mis dans un sac avec glaçons (ne pas mettre de glaçons en contact sinon le froid va brûler les tissus).
Attention, si on ne connaît pas la personne et que l’on a été en contact direct avec le sang de la victime, aller aux urgences pour un bilan sanguin. L’autre devra y aller aussi.
f – Saignements de nez : pencher la tête en avant
g – la bouche : dû à l’estomac, aux poumons..
h – l’oreille : souvent une entaille dans le pavillon ou un traumatisme crânien
Les plaies peuvent être graves ou simples.
Le vaccin du tétanos doit être fait par tous. Il y a encore 300 morts par an.
Plaies graves si souillées (impuretés, goudron, verre….) Faire le 18. Quand la plaie ne saigne plus, appliquer un linge propre dessus et compresser. L’allonger et attendre les secours tout en lui parlant.
Plaies simples : se laver les mains avec savon, laver aussi la plaie avec eau et savon, appliquer un antiseptique non coloré, sinon on ne verra plus la couleur de la peau s’il y a infection
8 - BRULURES
a –Thermiques
Dues au feu, soleil, liquide chaud…
Ne pas craquer les cloques (le liquide contenu est une protection)
Si c’est une brûlure circulaire, ne pas traîner à appeler les secours, cette brûlure aura les fonctions d’un garrot et le sang ne pourra plus circuler.
Passer à l’eau froide, pas plus de 5 mn.
b – Electriques grave mais indolore
Il y a un point d’entrée et un point de sortie
c –Traumatiques : entorse, luxation..
L’allonger et appeler les secours.
S’il a mal au dos, se mettre à genoux derrière puis lui maintenir la tête. Lui tenir la main, le réconforter.
Quand c’est une plaie au thorax ou à l’abdomen, lui lever les jambes et les poser sur quelque chose.
d – chimiques : enlever tout ce qu’il y a autour de la brûlure. Passer à l’eau. Ne pas s’exposer aux produits dangereux.
Le défibrillateur que la commune a acheté est simple d’utilisation.
Il se trouve aux abords de l’école, il est libre d’accès.
On ne se sert d’un défibrillateur que si LA PERSONNE NE RESPIRE PLUS.
1 – j’appuie sur le bouton vert pour mettre en charge
2 – je place les électrodes (à enlever de son emballage stérile), une sous la clavicule droite et l’autre sous le sein gauche, le cœur se trouvant juste entre les deux électrodes
3 – suivre les instructions données par l’appareil
Ce défibrillateur est protégé par un caisson, l’ouvrir pour prendre l’appareil.
Le caisson est accroché sous un abri fabriqué bénévolement par Jean-Pierre Rodrigues ; Denis Facon à l’aide de son « manitou », a enlevé la souche d’arbre qui était à cet endroit.
Jean-Pierre, Denis et Gary ont creusé et installé cet abri.
Vendredi 16 septembre, Monsieur Philippe Cauwet, maire, a déposé le défibrillateur dans son caisson en compagnie des deux bénévoles.
Coût du matériel : 80€. Acheté, il aurait coûté plus de 800€ (sans installation)
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