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Les marques de la vie
par Christine et Charles Szwec
« Je m’appelle Christine Szwec née Gryniewicz en Pologne à Borchow le 10 octobre 1935 où mon père était dans la Résistance. Il fut fusillé par des S.S en 1941. Ma mère nous a élevés seule, ma sœur et moi.
Mon mari s’appelle Charles Szwec, né à Oignies en France le 18 août 1932.
Mon beau-père Jean a perdu un pied dans la mine à Oignies en 1936 : ceci l’oblige à retourner avec son fils Charles dans son pays, la Pologne en 1937. »
Donc, c’est en Pologne que Charles et Christine se sont rencontrés.
« En 1954, nous nous sommes mariés en Pologne et de notre union sont nés trois enfants : Richard, Stanislas et Aline. »
A cette époque, en Pologne, Charles a travaillé dans une entreprise de recherche de gaz et de pétrole. Christine était mère au foyer avec ses trois enfants.
« Vers 1959, mon oncle Nicolas Kozit et ma tante Antoinette n’ayant pas d’enfant et étant très malades nous ont proposé de venir en France pour rester aux côtés d’Antoinette.
Après un temps de réflexion et comme mon mari est né en France, nous nous sommes décidés. Nous avons vendu notre nouvelle maison afin de rejoindre son pays natal « la France ».
Après 24 heures de train, le 1er décembre 1961, nous sommes enfin arrivés avec nos trois enfants en France. Un taxi nous a conduits chez mon oncle , rue de la Cavée à Saint Hilaire-Cottes.
Mon mari a trouvé du travail (avec l’aide de son oncle) comme chalumiste chez Jean Elare, entreprise de Lillers. Quant à moi, j’étais employée de maison chez Maître Bavière, notaire à Norrent-Fontes.
Le 25 mars 1963, mon oncle Nicolas est décédé.
En 1970, nous avons à nouveau fait construire une maison à quelques centaines de mètres de chez ma tante au 4 Rue du Château, cette même année vit la naissance de mon 4ème enfant Jean-Marc.
En 1992, ce fut le départ en retraite bien méritée de mon mari Charles.
Le 25 juin 1995, j’ai perdu mon fils Jean-Marc puis l’année suivante le 15 avril 1996, ma tante Antoinette.
A mon tour, en 1995, j’ai pris ma retraite.
Que faire : les enfants ont grandi, nous sommes en retraite ???
En 1997, le « grand jour » est arrivé, nous sommes entrés au Club des Ainés. »
« VOICI NOTRE PARCOURS,
NOUS SOMMES LA VIE,
LE FIL QUI LIE,
LES SAISONS QUI PASSENT,
AVEC SUR LE VISAGE INSCRITS
~ LES MARQUES DE LA VIE ~ ».
 
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