Histoire du Monument aux morts

par Emile Pecqueur

A la fin de la 1ère guerre mondiale, notre village, à l'instar de toutes les localités de notre pays, décida d'ériger un monument pour perpétuer le souvenir de ses 37 enfants "MORTS POUR LA FRANCE".

Nombre de victimes 38.
Population en 1914 : 805 habitants.
Pourcentage des décès : 4,72% de la population totale.

Description du Monument

Monument de forme pyramidale surmonté d'une petite sculpture représentant un flambeau accompagné d'une petite croix de guerre.

Eléments de décoration : baïonnette et couronne.

Inscription : "1914 - 1919  LA COMMUNE DE SAINT HILAIRE-COTTES A SES ENFANTS MORTS POUR LA FRANCE "

Emplacement choisi : En bordure de la route nationale à l'époque, devenue rue principale, Parcelle n° 727, Section A

Date de le délibération du Conseil Municipal : 4 septembre 1920. Le maire en exercice était Mr Fumery François.

Identité du marbrier : Lemaire & Hoyez d'Aire sur la Lys

Coût du monument : 4800 Francs avec le détail du financement suivant : souscription publique néant, dotation communale 5500 Francs.

Date du décret : 21 février 1921 avec avis de la commission "projet simple et bien inspiré".

Date de son érection : 1920 - 1921

De chaque côté du monument, les deux énormes obus de 155 disparaissent sous des couronnes de fleurs.

Sur une carte postale de 1923, de ce monument, on aperçoit au loin la pointe du clocher de l'église de Saint Hilaire qui n'existe plus à ce jour.

La parcelle de terrain nécessaire à l'installation du monument fut offerte par Mme Veuve Blarel - Despret, mère du lieutenant Félix Blarel mort au champ d'honneur le 20 août 1914 à Longlier (Belgique).

Le montant du devis en date du 15 mars 1920 s'élevait à 5500 Francs.

Ce fut Mr François Fumery qui inaugura le monument le 11 novembre 1921.

C'est en 1922 - 1923 que notre curé de Saint Hilaire-Cottes, l'abbé Lelong, émit l'idée d'ériger à l'intérieur de l'église de Saint Hilaire un monument destiné à commémorer les noms des soldats de la commune Morts pour la France de 1914 à 1918.

Anecdotes sur son financement

Les jeunes du village se faisaient forts de récolter l'argent nécessaire à la réalisation du projet en organisant des séances théâtrales (on appelait cela à l'époque : "faire des rôles").
Hélas, ils durent déchanter. Malgré leur bonne volonté, les recettes ne suffisaient pas .Des quêtes supplémentaires furent faites le dimanche à la grand'messe et il manquait toujours de l'argent.
Quelqu'un eut alors l'idée, qui fut adoptée, de proposer à certaines familles qui avaient eu un parent (un père, un frère) mort à la guerre mais qui n'habitait pas le village d'inscrire quand même le nom du défunt sur notre monument moyennant une certaine participation financière.
C'est ainsi que le projet put être réalisé, grâce à l'addition des noms de 5 soldats "étrangers" à la commune et qui s'appelaient :
Charles Chrétien, Gaston Pecqueur, Georges Marlier, Bertin Godart, Jules Leclercq

Les cérémonies du 8 mai, du 14 juillet et du 11 novembre au village

Rassemblement Place de Cottes pour le traditionnel défilé. Direction le cimetière de Cottes pour déposer une gerbe et observer une minute de silence sur les tombes de Jules Clabaut et Jean-Paul Lagarrigue.

Qui sont-ils ?

Jules CLABAUT : le soldat de Saint Hilaire-Cottes "Mort pour la France" le 4 juin 1940 à Nauteuil sur Aisne (Ardennes)

Jean-Paul LAGARRIGUE : Sergent-Chef au 9ème Bataillon des chars de combat né le 11 mai 1917 à Savigny sur Orge, "Mort pour la France" le 23 mai 1940 lors des combats de Saint Hilaire-Cottes.

Ce dernier militaire ainsi que d'autres, fut enterré à Cottes. A l'issue de la guerre, en 1948, les corps de ces soldats furent exhumés pour être rendus aux familles.

L'épouse de Jean Lagarrigue qui habitait à l'époque La Garenne Colombes aurait déclaré ne pouvoir reprendre le corps de son mari.

Après le cimetière de Cottes, direction le Monument aux Morts où sont gravés les noms des 39 soldats du village morts durant les guerres 1914-1918 et 1939-1945.

1914 - 1918

Côté gauche de la stèle

Sergent-fourrier Lemaire Jean, Clabaut André, Favry Aristide, Ducrocq Narcisse, Demarle Alfred, Foulon Hippolyte, Thouet Paul, Wambergue Gustave, Vaillant Auguste, Vaillant Maurice, Pruvost Léon, Martel Paul

Sur le devant de la stèle

Lieutenant Blarel Félix, Fontaine Emile, Crépin Louis, Crépin Emile, Briffaut Joseph, Pecqueur Jules, Delvart Georges, Dufour François, Batteau Gustave, Pailleux Gustave, Defrance Abel, Dhollande Arthur, Dufresne Louis, Lieutenant d'Artillerie Thuilliez Cyr.

Côté droit de la stèle

Lieutenant Pruvost Auguste, Caporal-fourrier Bertin Jules, Annebique Maurice, Delhotel Paul, Ansart Léon, Fumery Charles, Bailleul Jules, Vaillant Louis, Mercier Charles, Vasseur Louis, Théry Georges, Cléry Célestin.

1939 - 1944

Clabaut Jules

Lors des défilés, chaque petit écolier tenait devant lui un petit carton bordé d'un ruban tricolore sur lequel est inscrit le nom d'un soldat du village MORT POUR LA FRANCE.

Il a été accordé à Emile de porter le petit carton détaillé ci-dessus au nom de son oncle Pecqueur Jules, à chaque défilé jusqu'à sa communion solennelle en 1936.